Décryptage du 6e rapport du GIEC
Ce lundi 20 mars 2023 le GIEC a publié son 6ème rapport sur le changement climatique.
On achète Français vous aide à décrypter les informations qu'il contient.
- Qu’est-ce que le GIEC ?
Le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) est un organisme créé en 1988 par deux institutions des Nations Unies : l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE). Il compte 195 membres soit la quasi-totalité des pays du monde.
Le GIEC a pour mission depuis plus de 30 ans d’évaluer et de synthétiser l’état des connaissances scientifiques sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts et les mesures possibles pour l’atténuer et s’y adapter. Les rapports du GIEC sont rédigés et examinés en plusieurs étapes garantes d’exhaustivité, d’objectivité et de transparence. Des milliers d’experts apportent leur contribution en tant qu’examinateurs, c'est pourquoi les rapports reflètent tout l’éventail des points de vue exprimés par la communauté scientifique. L’objectif principal de ces rapport est d’alerter les décideurs et la société civile et les pousser à réagir pour limiter les causes néfastes du réchauffement climatique.
- Que nous dit le 6e rapport publié cette semaine ?
Le GIEC a donc publié ce lundi son 6éme rapport et celui-ci, comme les précédents, est alarmant. Il met en évidence l'urgence de prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique car la situation est critique et si nous ne changeons pas rapidement et radicalement nos modes de vie, les conséquences pourraient être catastrophiques pour la planète et pour l'humanité.
Le rapport souligne notamment que, quels que soient nos efforts actuels, le réchauffement de la planète atteindra 1.5°C dès 2030. Et que pour limiter ce réchauffement à 2°C il n’y a d’autre possible que d’accélérer grandement la baisse des émissions afin de ramener les émissions mondiales nettes de CO2 à zéro et réduire fortement les autres émissions de gaz à effets de serre.
Ce graphique présente les évolutions possibles en fonction des différents scénarios. Le Bleu étant le plus favorable en terme de limitation des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, le rouge étant ce qui se passera si rien ne change dans nos modes de consommation.
Le rapport du GIEC indique par ailleurs que l’augmentation de la température globale et la hausse des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre augmentent les risques de : vagues de chaleur, précipitations extrêmes, sécheresses, fonte de la cryosphère, changement du comportement de nombreuses espèces et bien d’autres encore. Et ces risques vont non seulement s’aggraver, mais également se multiplier ce qui rendra leur gestion bien plus complexe et difficile. De plus, ces événements météorologiques seront de moins en moins prévisibles et frapperont rapidement.
Pour citer quelques exemples, ces problèmes vont entrainer le déplacement et l’extinction d’espèces ainsi que l’augmentation du nombre espèces exotiques envahissantes qui vont dérégler l’équilibre de la biodiversité dans le monde entier. La quantité et la qualité de l’eau va fortement diminuer ce qui va donner lieu à de la déshydratation et de l’hyperthermie combinée à des allergies et des maladies. Et enfin le prix et l’insécurité alimentaire va fortement augmenter car les rendements agricoles et la qualité nutritive des aliments vont fortement diminuer.
Ces risques participent déjà à dégrader les conditions de vie de plus d’1 milliards de personnes dans le monde, un chiffre qui ne devrait faire qu’augmenter dans les prochaines années puisque par ailleurs, ils entraineraient un phénomène de migration climatique qui concernerait des centaines de millions de personnes.
- Comment faire pour limiter l’augmentation de la température globale à 1.5° d’ici à la fin du siècle ?
Le rapport du GIEC recommande une action immédiate et ambitieuse. Les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de manière significative. Le rapport souligne également l'importance de l'action collective au niveau mondial pour lutter contre le changement climatique. Les gouvernements, les entreprises et les citoyens doivent travailler ensemble pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, il faut garder à l'esprit que cette cible ne pourra être atteinte qu'avec une profonde remise en question de nos modes de vie, et surtout une action rapide et concrète des gouvernements sur le sujet.
- Alors à notre échelle que pouvons-nous faire ?
- L’alimentation :
Notre consommation d’aliments a un fort impact sur le réchauffement climatique. En effet, au niveau mondial, la chaîne d’approvisionnement alimentaire actuelle génère environ 13,7 milliards de tonnes de co2.
Vous pouvez donc consommer des fruits et légumes de saison, ce qui évite par exemple la production de fraises en hiver qui nécessite d’être cultivées sous des serres surchauffées !
Vous pouvez également consommer des produits locaux en privilégiant les circuits courts car cela diminuera l’empreinte carbone de votre alimentation et évitera de consommer par exemple un fruit exotique qui a au préalable fait le tour du monde en avion.
En réduisant votre consommation de viande, car en effet, l’élevage de bêtes représente 14,5 % des émissions gaz à effet de serre dans le monde et consomme plus d’eau que la culture des céréales. Avec l'eau et les céréales utilisées pour nourrir les animaux d'élevage destinés à la production de viande, nous pourrions nourrir plus d'humains qu'avec la viande produite par ces élevages.
De manière générale il existe plein d'autres d’action que nous pouvons faire au quotidien et qui mises bout à bout ont un réel impact sur l’environnement :
- Le recyclage :
le recyclage permet d’éviter l’équivalent de 5 % des émissions nationales annuelles de CO2 ! Alors réduisez vos déchets, réutiliser vos objets, et recyclez !
Une solution pour réduire vos déchets est d'installer un composteur qui vous permettra de retraiter l'ensemble de vos déchets végétaux
- L’eau :
Le traitement des eaux usées est très gourmand en énergie. Adapter votre consommation d’eau en modifiant des choses simples du quotidien (prendre une douche à la place d’un bain ; couper l’eau en faisant la vaisselle, etc…). De plus, nous utilisons en général de l'eau potable pour les WC ou arroser le jardin, alors que nous pourrions utiliser, pour ce circuit, de l'eau récupérée.
Vous pouvez également récupérer et réutiliser votre eau avec un récupérateur par exemple, pour arroser votre potager ou vos plantes. Retrouvez nos récupérateurs d'eau en cliquant ici.
- La sobriété énergétique :
Vous pouvez opter pour une meilleure isolation des murs et des plafonds ainsi qu’un choix adapté de fenêtres ce qui vous permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre et votre consommation d’électricité. Optez également pour des modes de chauffage plus performants.
- Agir sur vos déplacements :
Le secteur aérien représente 2% des émission mondiale. Limitez donc vos voyages en avion et remplacez vos séjours à l’autre bout du monde par d’autres alternatives.
Par exemple, découvrez nos week-ends à la ferme pour passer un bon moment en famille en conservant une empreinte carbone réduite en cliquant ici.
On achète Français vous accompagne dans votre consommation locale en ne vous proposant que des produits fabriqués en France et donc avec une empreinte carbone de transport (et souvent de fabrication aussi, nos règles de fabrication étant plus contraignantes que dans d'autres pays) plus faible et une sélection de produits Zéro Déchet !
De plus, nous sommes actionnaires de Time for the Planet qui vise à réduire les émissions de Gaz à effet de serre.
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